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Le chantier s’adapte à son environnement

Publié le 30 avril 2025

Dans le courant de l’hiver 2024-2025, une information sur la présence éventuelle, dans la moyenne vallée de l’Oise, de « Mulettes épaisses », bivalves d’eau douce protégés au niveau national a été signalée à l’occasion d’un inventaire réalisé par Voies Navigables de France (VNF) en aval des travaux du Canal Seine-Nord Europe. Après information des services de l’Etat, la Société du Canal Seine-Nord Europe a immédiatement déployé des moyens pour vérifier si cette espèce est présente dans les emprises concernées par l’aménagement du Canal en sollicitant l’avis d’un expert malacologue français et en lançant un inventaire préliminaire fin 2024.

Des expertises en cours

Jusqu’à présent, l’ensemble des inventaires de terrains et des consultations des organismes experts réalisés dans le cadre de la procédure d’autorisation environnementale du secteur 1 du Canal avait conclu à la disparition de la Mulette épaisse dans la rivière Oise.

Les recherches réalisées par des plongeurs fin 2024 ont mis en évidence la présence de mollusques à proximité du chantier de l’écluse sans qu’il ait été possible de caractériser l’espèce protégée. A ce stade, des investigations supplémentaires sont en cours pour déterminer avec certitude de quelle espèce il s’agit.

Des opérations de capture, ayant reçu l’avis favorable du Conseil national de protection de la nature (CNPN), sont réalisées dans le périmètre de la future écluse de Montmacq / Cambronne-lès-Ribécourt pour effectuer des analyses ADN, dont les résultats devraient être connus courant juin 2025.

Des inventaires facilités grâce à l’ADN environnemental

Une nouvelle campagne complète d’inventaire des mollusques bivalves par ADN environnemental sera réalisée sur le secteur 1 du Canal dans le courant de l’été 2025. Cette technique innovante permet désormais d’identifier plus efficacement les secteurs où les espèces recherchées sont présentes grâce à la détermination de marqueurs ADN présents dans l’environnement. En effet, cette méthode consiste à prélever des échantillons d’eau, qui sont ensuite analysés en laboratoire pour y rechercher des traces ADN des mollusques bivalves potentiellement présents.

Les chantiers s’ajustent aux aléas

Ce type de découverte n’est pas exceptionnelle et fait partie de la vie des chantiers qui sont aujourd’hui conduits dans le plus strict respect de leur environnement. Il arrive que des espèces se réimplantent dans les milieux, selon leur évolution. Lorsque de nouvelles espèces protégées initialement non présente sont découvertes, comme ce pourrait être le cas pour la Mulette épaisse, la Société du Canal Seine-Nord Europe s’adapte à cet aléa de chantier.

En attendant les résultats des tests en cours, les travaux de l’écluse de Montmacq / Cambronne-lès-Ribécourt se poursuivent dans les zones non concernées par la présence potentielle des mollusques. La réalisation d’installations de chantier hors d’eau, par exemple, est en cours actuellement. Cette phase consiste à construire un merlon qui permettra de réaliser les travaux de l’écluse à l’abri des crues hivernales.